- Avec l’élection présidentielle américaine de 2024 qui approche, la désinformation, en particulier les deepfakes, est une préoccupation significative pour les électeurs.
- Les types de Fake News comprennent les histoires fabriquées, le contenu trompeur, le contenu d’imposteurs et le contenu manipulé, qui peuvent tous déformer la réalité et induire les électeurs en erreur.
- Les deepfakes, qui sont des faux audio, vidéo ou images générés par l’IA, sont créés dans le but de manipuler l’opinion publique.
- Les outils avancés d’IA d’organisations comme TrueMedia aident à détecter les deepfakes.
- ExpressVPN, un fournisseur de services VPN, propose un guide pour aider les utilisateurs à repérer les signes révélateurs des deepfakes et des Fake News électorales.
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La prochaine élection présidentielle américaine se tiendra le 5 novembre 2024. Les électeurs sont submergés par un flot d’informations qui ne cesse de croître. Dans ce déluge, la prolifération des fake news – notamment des deepfakes générés par l’IA – constitue une menace sérieuse pour l’exercice du droit de vote dans de bonnes conditions. Les fausses informations déforment la réalité et induisent les électeurs en erreur, d’où l’importance d’apprendre à les repérer.
Les deepfakes, ces extraits audio et vidéo manipulés et étrangement convaincants, ont porté les campagnes de désinformation à des niveaux inédits. Les technologies d’IA avancées facilitent la création de contenus biaisés, brouillant ainsi la perception du réel et facilitant la diffusion de fausses informations, destinées à tromper et à influencer l’opinion publique.
Par exemple, des études récentes révèlent qu’un nombre important de faux comptes sur les réseaux sociaux diffusent activement des informations fallacieuses. Ces comptes visent à tordre les faits et à manipuler l’opinion publique, ce qui rappelle la nécessité de faire preuve de vigilance et d’évaluer soigneusement les données que nous consommons en ligne.
Ce guide vous aidera à naviguer dans ce champ miné des fake news pendant les élections. Nous verrons comment fonctionnent les deepfakes et nous vous donnerons des conseils pour les identifier, ainsi que des outils pour vous protéger de la désinformation. Enfin, vous serez mieux armé pour prendre des décisions éclairées et fondées sur des faits établis.
Qu’est-ce qu’une fake news ?
Les fake news (ou infox) sont de fausses informations présentées comme vraies, elles visent à tromper et à manipuler le public cible, souvent à des fins politiques, financières ou sociales. Dans le contexte des élections, les fake news peuvent déformer la réalité et induire les électeurs en erreur, affectant ainsi leurs perceptions et leurs décisions. Voici un aperçu des différents types de fake news :
- Les fausses histoires : articles créés de toutes pièces et censés ressembler à des informations authentiques. Ils comportent souvent des titres racoleurs destinés à attirer l’attention et à provoquer des réactions émotionnelles fortes. Par exemple, une histoire sur les problèmes de santé d’un responsable politique pourrait dissuader les électeurs de voter.
- Le contenu trompeur : informations réelles présentées de manière erronée. Il s’agit notamment de citations sorties de leur contexte ou de l’utilisation sélective de statistiques pour créer un discours démagogique. Par exemple, une photo réelle d’un homme politique lors d’un événement peut être utilisée pour suggérer à tort qu’il soutient une cause controversée.
- Le contenu falsifié : de faux sites web ou des profils sur les réseaux sociaux imitent des médias réputés, ce qui rend difficile l’identification de l’information authentique à première vue. Des imposteurs peuvent diffuser des rumeurs qui paraissent crédibles parce qu’elles semblent provenir de sources fiables.
- Le contenu manipulateur : contenu modifié pour tromper le public. Il s’agit par exemple de vidéos ou d’images retouchées qui déforment le contexte ou le message.
Les deepfakes : une nouvelle génération de fake news
Les deepfakes sont une forme particulièrement insidieuse de fake news. L’IA est utilisée parfois à mauvais escient pour créer de faux sons, images ou vidéos très convaincants. Ces deepfakes peuvent induire facilement le public en erreur, d’où l’importance de savoir comment ils fonctionnent et de comprendre leur impact sur la société.
Comment fonctionnent les deepfakes ?
Les deepfakes sont créés à l’aide de technologies d’intelligence artificielle de pointe, à savoir des algorithmes de Deep Learning (apprentissage profond) qui peuvent analyser et apprendre rapidement à partir de vastes bases de données audio, vidéo ou graphiques. Une fois entraînée, l’IA peut générer un nouveau contenu qui reproduit fidèlement l’apparence, la voix et les comportements humains. Voici un aperçu du processus :
La collecte de données : recueillir une grande quantité de données graphiques et sonores relatives à la personne cible à partir de diverses sources, y compris des vidéos, des photos et des enregistrements audio.
La formation du modèle : utiliser ces données pour former un modèle de Deep Learning. Le modèle apprend à comprendre et à reproduire les expressions faciales, la voix et les gestes de la cible.
La génération du contenu : le modèle formé peut ensuite créer de nouvelles images, vidéos ou enregistrements audio très réalistes de la personne cible faisant ou disant des choses qu’elle n’a jamais faites ou dites en réalité.
Les technologies de l’IA ont progressé à un point tel qu’il est presque impossible de distinguer les deepfakes d’un contenu authentique sans l’aide d’une analyse experte. Par exemple, vous souvenez-vous de ces fausses photos générées par l’IA représentant le pape François vêtu d’un grand manteau blanc et qui ont trompé beacoup d’internautes l’année dernière ?
De fausses photographies du pape François vêtu d’un grand manteau blanc ont été diffusées en ligne, trompant beaucoup d’internautes.
Cependant, les dangers des deepfakes vont au-delà d’une simple manipulation anodine de l’information. Ils peuvent être utilisés de diverses manières préjudiciables. Par exemple, des contenus illicites ont été utilisés dans des cas de revenge porn, où une personne figure dans un contenu pornographique sans son consentement, ce qui porte gravement atteinte à sa réputation et à sa santé émotionnelle. Ce type de manipulation peut être utilisé pour créer des extraits audio ou vidéo mensongers dans des contextes personnels ou professionnels, entraînant des pertes financières ou des problèmes juridiques.
Le monde politique est également une cible privilégiée des fake news et des deepfakes. Imaginez un scénario dans lequel un candidat aux élections est représenté en train de faire des déclarations scandaleuses ou d’adopter un comportement inapproprié. Ce type de contenus peut se répandre rapidement, tromper les citoyens et ternir la réputation des responsables politiques, voire influencer le résultat d’une élection.
L’impact des fake news sur les élections
Quel est donc l’impact de la désinformation sur le déroulement des élections ?
La manipulation
Les fake news font souvent appel aux émotions plutôt qu’à la réflexion en utilisant des titres accrocheurs et des histoires fictives pour déclencher de vives réactions. En sollicitant des émotions telles que la peur, la colère ou la sympathie, les fake news échappent à la pensée rationnelle et conduisent à des décisions rapides et irréfléchies. Les allégations excessives et le langage provocateur attirent l’attention et provoquent des réactions hâtives, rendant les fausses informations plus susceptibles d’être partagées par le grand public.
En outre, le biais de confirmation peut contribuer de manière significative à la diffusion des fake news. En réalité, nous avons tous tendance à privilégier les informations qui correspondent à nos convictions personnelles. Ce biais implique une acceptation des données qui confirment nos opinions, même si elles sont erronées.
Une étude récente de Google DeepMind a révélé que la manipulation de l’opinion publique est la finalité malveillante la plus courante dans l’utilisation de l’IA générative, elle est véhiculée principalement par des médias trompeurs. La création de faux sons, images et vidéos de personnes est presque deux fois plus fréquente que l’utilisation abusive de l’IA générative pour la diffusion de publications numériques à des fins de désinformation.
La perte de confiance
L’exposition constante aux fake news peut entraîner une défiance à l’égard des médias et de l’État. Lorsque les électeurs peinent à distinguer le vrai du faux, leur confiance dans le processus électoral et ses résultats décroît, ce qui entraîne un scepticisme et un désengagement accrus. Ne pouvant pas faire confiance aux informations qu’ils reçoivent, les citoyens deviennent encore plus méfiants.
Selon une récente enquête mondiale réalisée par Ipsos pour l’UNESCO, 85 % des personnes interrogées dans 16 pays (échantillon : 8000 personnes) s’inquiètent de l’impact de la désinformation en ligne et 87 % pensent qu’elle a déjà eu un impact négatif sur la vie politique de leur pays. Cette préoccupation majeure a des conséquences directes sur la confiance des citoyens en les élections et la démocratie, car lorsqu’ils sont constamment confrontés à des données contradictoires, ils commencent à remettre en question la crédibilité de toutes les sources d’information, non seulement celles diffusant des fake news.
La complexité des deepfakes, qui semblent presque impossibles à distinguer des contenus numériques authentiques sans l’aide de programmes avancés, ne fait qu’aggraver le problème. Plus ils sont réalistes et répandus, plus il est difficile pour le public de faire confiance à ce qu’il voit et entend.
La polarisation des opinions
La désinformation vise souvent des groupes spécifiques, ce qui accentue les divisions dans la société. La diffusion de discours trompeurs ou mensongers exacerbe les tensions et crée un environnement politique davantage fragmenté et litigieux. La désinformation ciblée peut renforcer des préjugés, amenant divers groupes à avoir des perceptions très différentes de la réalité, en fonction des données erronées qu’ils consomment.
Ces groupes sont plus enclins à croire et à partager des fake news, lesquelles exacerbent encore les clivages idéologiques et rendent plus difficile la recherche de consensus dans la société.
Selon le Shorenstein Center on Media, Politics and Public Policy, si 75 % des adultes américains sont capables de distinguer les vraies informations politiques des fausses, une minorité notable se laisse encore duper. Ce problème est plus fréquent chez les générations plus âgées et chez les jeunes moins instruits que chez les diplômés d’une licence ou d’un diplôme supérieur.
Les algorithmes des réseaux sociaux amplifient encore cette polarisation en créant des chambres d’écho qui renforcent les idées reçues. Cela conduit à des points de vue plus ancrés et à un fossé plus profond entre les différents groupes politiques ou sociaux.
L’atteinte à la réputation des responsables politiques
Les deepfakes et les fake news nuisent aussi injustement à la réputation des responsables politiques. De fausses vidéos ou de fausses déclarations qui leur sont attribuées peuvent se répandre rapidement, créant des impressions négatives, persistantes et difficiles à contester, même avec une réfutation factuelle. D’après une étude récente de Cyabra, de nombreux faux comptes participent à des discussions politiques sur des plateformes telles que X (anciennement Twitter). Par exemple, 15 % des comptes faisant l’éloge de Donald Trump et 7 % de ceux faisant l’éloge de Joe Biden n’étaient pas authentiques. Ces faux profils sont destinés à manipuler l’opinion publique et à diffuser des messages bien définis.
La baisse de participation aux élections
La diffusion des fake news peut également avoir un impact sur la participation aux élections. Lorsque les électeurs sont inondés d’informations contradictoires et biaisées, ils deviennent confus et apathiques. Certains décident de ne plus voter, pensant que leur vote ne fera pas changer les choses dans ce qui ressemble à un système corrompu.
Que peut-on faire pour lutter contre la diffusion des fake news ?
À l’approche de l’élection présidentielle américaine de 2024, les fake news et les deepfakes se multiplient. NewsGuard a rapporté une augmentation stupéfiante de 1000 % des sites web hébergeant de faux articles créés par l’IA. De son côté, le Forum économique mondial souligne une croissance annuelle de 900 % des deepfakes générés par l’IA. Face à ce taux de désinformation sans précédent et au risque de perturber les élections, la question qui se pose est la suivante : que peut-on faire pour lutter contre cette menace ?
La législation et les initiatives fédérales
La FTC (Federal Trade Commission) travaille à l’élaboration de nouvelles lois visant à contrôler la création et la diffusion de deepfakes générés par l’intelligence artificielle. Ces réglementations visent à empêcher l’usurpation d’identité et à protéger les citoyens ou les organisations politiques contre la désinformation lors des élections.
Par ailleurs, la FCC (Federal Communications Commission) aborde la question de la manipulation des informations diffusées dans le cadre des réglementations en vigueur, qui se limitent aux médias traditionnels et ne couvrent pas les chaînes TV par câble, les réseaux sociaux ou les plateformes en ligne. Des mesures ne peuvent être prises que s’il existe des preuves substantielles de manipulation intentionnelle, permettant ainsi de préserver l’équilibre entre l’application de la loi et le respect des droits du First Amendment.
Les initiatives de l’État
Les États peuvent aussi prendre des initiatives pour lutter contre la désinformation. La Californie, par exemple, a adopté des lois interdisant la diffusion de deepfakes dans les 60 jours précédant une élection afin de garantir sa tenue dans de bonnes conditions. De même, le Texas a rendu illégale la création et la diffusion de vidéos deepfake visant à perturber les élections.
Les initiatives internationales
La lutte contre les fake news est un défi mondial. Des initiatives internationales telles que la Digital Trust Initiative du Forum économique mondial et la Global Coalition for Digital Safety (Coalition mondiale pour la sécurité numérique) s’efforcent d’établir des directives pour l’utilisation de l’IA et des contenus numériques. Ces initiatives impliquent une collaboration entre les gouvernements, les entreprises et la société civile afin de promouvoir une utilisation responsable de l’intelligence artificielle et de mettre en place des outils permettant de détecter ou de lutter contre les contenus malveillants.
Le rôle des entreprises technologiques
Les entreprises prennent également des mesures proactives. Des plateformes comme Hugging Face et GitHub mettent en place des contrôles pour limiter l’accès aux outils susceptibles de créer des contenus préjudiciables. Elles encouragent l’utilisation éthique de l’IA par le biais de licences et y intègrent les informations relatives à la source des données pour déterminer l’origine du contenu numérique et suivre ses modifications.
De nouveaux programmes pour lutter contre la propagande
Outre les efforts déployés sur le plan juridique, la lutte contre la désinformation se renforce grâce à des technologies avancées et à des initiatives collaboratives. Ces solutions deviennent essentielles pour détecter les fake news et prévenir leur diffusion, notamment lorsque les deepfakes deviennent de plus en plus fréquents.
TrueMedia, une organisation à but non lucratif fondée par Oren Etzioni, a développé des logiciels de pointe (actuellement en version bêta) afin de détecter les deepfakes. Les utilisateurs peuvent vérifier des liens provenant de plateformes telles que TikTok, YouTube et Facebook et déterminer si un contenu est authentique. Avec une précision de plus de 90 %, ces programmes permettent de repérer les contenus falsifiés, notamment les vidéos, les images et les enregistrements audio, contribuant ainsi à la lutte contre la désinformation.
Par exemple, TrueMedia a réussi à identifier une vidéo deepfake d’un responsable ukrainien revendiquant un attentat terroriste à Moscou. Cela illustre sa capacité à détecter les deepfakes les plus persuasifs.
Autres outils et initiatives
Diverses organisations développent également des solutions innovantes pour lutter contre la désinformation :
- Reality Defender : une technologie de détection de deepfakes en temps réel qui s’intègre aux plateformes de réseaux sociaux les plus populaires. Les deepfakes sont ainsi rapidement signalés et supprimés. Son système gère de grandes quantités de données traitées quotidiennement dans ces plateformes.
- ClaimBuster : un outil de fact-checking en temps réel, particulièrement utile lors de débats ou de discours. Il identifie rapidement les déclarations potentiellement trompeuses pour une évaluation approfondie.
- Full Fact : utilise l’IA pour améliorer le fact-checking en se concentrant sur les fake news les plus répandues. Il aide les journalistes et les chercheurs en donnant la priorité à la vérification des faits les plus importants.
- Sensity AI : ce programme permet de détecter des deepfakes audio et graphiques en partenariat avec les plateformes de réseaux sociaux. Des algorithmes de Machine Learning avancés identifient les incohérences dans les médias manipulateurs.
- MediaBias/FactCheck (MBFC) : ce site web évalue la partialité et l’exactitude factuelle des sources d’information, en aidant les utilisateurs à comprendre la crédibilité des différents organes de presse et en encourageant une approche plus réfléchie de la consommation de l’information.
Note : les exemples ci-dessus sont cités à titre indicatif et ne peuvent en aucun cas être interprétés comme des recommandations d’ExpressVPN.
15 conseils pour lutter contre la désinformation politique
La mise en place de nouvelles mesures juridiques et l’utilisation des technologies avancées sont essentielles, mais votre vigilance est la première ligne de défense contre la désinformation. Voici 15 conseils pratiques qui vous aideront à repérer les fake news politiques et à prendre des décisions éclairées.
1. Avoir l’esprit critique
Abordez l’actualité avec prudence. Mettez en doute l’authenticité de l’information avant de la considérer comme vraie. Quelle est la source ? Quel est l’agenda du média ? L’information est-elle cohérente avec d’autres sources crédibles ?
2. Vérifier la source
Vérifiez ensuite la crédibilité de cette source. Les organismes de presse réputés sont moins enclins à publier des fausses informations. Faites des recherches sur les antécédents du média en question et sa réputation.
3. Chercher des preuves
Les plateformes de réseaux sociaux comme X utilisent des symboles de vérification (comme des coches bleues) pour certifier les comptes authentiques. Ces symboles peuvent parfois vous aider à déterminer l’authenticité du contenu.
4. Consulter d’autres sources fiables
Si vous apprenez une nouvelle qui vous paraît douteuse, comparez-la avec celles publiées dans des médias réputés. Des organisations fiables comme Associated Press, Reuters et BBC News se distinguent par la vérification des faits et par la couverture exhaustive de l’actualité. La cohérence des données provenant de plusieurs sources réputées ajoute de la crédibilité à l’information en question.
5. Chercher l’auteur
Qui est l’auteur ? Recherchez une signature et une biographie. Les journalistes réputés ont souvent un historique de publications minutieusement documentées. Si les informations de l’auteur sont manquantes ou semblent douteuses, il convient de faire preuve de prudence quant au contenu des articles que vous lisez.
6. Examiner l’adresse du site web
Les sites de fake news utilisent souvent des URL qui imitent celles des organismes d’information officiels, mais avec de légères modifications (par exemple, .co au lieu de .com). Vérifiez toujours l’adresse du site web si elle est authentique.
7. Analyser la qualité du langage
Une mauvaise grammaire, des fautes d’orthographe et un langage racoleur sont des signaux indicateurs d’une fake news. Les médias fiables sont soumis à des normes éditoriales strictes et évitent généralement d’utiliser un langage excessivement émotionnel ou provocateur. Une rédaction professionnelle privilégie la crédibilité de l’information.
8. Examiner le contenu visuel
Les images et les vidéos peuvent être des vecteurs de fake news. Utilisez des outils de recherche d’images inversée comme Google ou TinEye pour déterminer l’origine des photos. Pour les vidéos, des plateformes comme InVID et Fake News Debunker peuvent vous aider à analyser et à vérifier le contenu.
9. Vérifier les filigranes et les métadonnées
Les organes de presse réputés ajoutent souvent une signature à leur contenu original. Si une image ou une vidéo ne comporte pas de filigrane ou en comporte un qui vous paraît douteux, il est possible qu’elle ait été modifiée. Par ailleurs, il convient de consulter les métadonnées, car elles peuvent fournir des informations sur l’origine du fichier et les modifications apportées.
10. Déterminer la date
Les fake news peuvent faire référence à des événements réels, mais elles sont parfois présentées avec des données obsolètes. Vérifiez toujours la date de publication pour être sûr que les informations sont toujours pertinentes et correctes.
11. Utiliser des outils de fact-checking
De nombreuses organisations, telles que Snopes, FactCheck.org et PolitiFact, sont spécialisées dans la vérification des fausses informations. Consultez ces sites si vous tombez sur des nouvelles douteuses. Certaines plateformes de réseaux sociaux signalent également les contenus contestés ou qui font l’objet d’une vérification.
12. Faire preuve de scepticisme
Si une information vous semble invraisemblable ou choquante, c’est qu’elle est probablement fausse. Les fake news exploitent les biais émotionnels pour attirer l’attention. Abordez ces informations avec prudence et vérifiez-les auprès de plusieurs sources de confiance.
13. Comprendre le biais de confirmation
Soyez lucide ! Les gens ont tendance à croire les informations qui correspondent à leurs opinions. Faites un effort consciencieux pour rechercher et prendre en compte des données provenant de différentes opinions, en particulier celles qui contestent votre point de vue.
14. Utiliser les extensions de navigateur
Installez des extensions de navigateur telles que NewsGuard ou Fake News Detector. Ces outils fournissent des évaluations et des analyses des sites web d’actualité, vous aidant à identifier rapidement les médias fiables ou potentiellement trompeurs.
15. Comprendre le fonctionnement des médias
Comprendre le fonctionnement des médias peut vous aider à mieux évaluer les données que vous consommez. Familiarisez-vous avec des techniques telles que le clickbait, l’appel à l’émotion et le cadrage, qui sont souvent utilisées pour manipuler le public cible.
L’intelligence artificielle : un enjeu politique
À l’heure où nous développons des technologies permettant d’identifier les fake news, nous devons réfléchir aux implications de l’intelligence artificielle dans les élections démocratiques. Si l’IA aide à détecter les fausses informations, elle contribue également de manière significative à leur création. Cette dualité soulève de vives réactions quant à son rôle dans nos sociétés modernes.
Utilisée de manière éthique, l’IA peut révolutionner les élections de plusieurs manières. Elle peut aider à renforcer l’engagement des électeurs en créant des messages personnalisés qui répondent aux préoccupations spécifiques de différentes communautés. Cela permet non seulement aux candidats de communiquer plus efficacement avec les électeurs, mais aussi d’augmenter la participation électorale et l’engagement civique.
En outre, l’IA peut rendre les campagnes politiques plus accessibles et plus inclusives. Des technologies telles que la traduction en temps réel et la reconnaissance vocale contribuent à éliminer des barrières de la langue et à améliorer l’accessibilité pour les électeurs en situation de handicap. Cela favorise la sensibilisation des citoyens, en leur permettant d’accéder à des contenus politiques adaptés à leurs besoins et en veillant à ce que les décisions prises dans les urnes soient fondées sur une bonne compréhension des programmes politiques.
Cependant, nous devons aborder avec prudence l’utilisation de l’IA lors des élections. Le risque d’un usage abusif, que ce soit par la diffusion de deepfakes, de campagnes de désinformation ciblées ou d’autres pratiques manipulatrices, reste une préoccupation majeure. Pour garantir une exploitation éthique de l’IA dans le cadre des campagnes politiques, il faut mettre en place des structures réglementaires rigoureuses, de la transparence et une collaboration avec les entreprises technologiques ou les organismes de contrôle.
Sensibiliser les citoyens à l’utilisation de l’IA lors des campagnes électorales peut également aider à prévenir la désinformation. Un électorat qui comprend le potentiel et les pièges de l’IA est mieux instruit pour évaluer de manière critique les informations, contribuant ainsi à l’instauration d’une vie démocratique plus saine.
L’IA et les élections pourront-elles cohabiter un jour ? La réponse est nuancée. L’IA offre des outils uniques susceptibles d’enrichir le discours politique et d’approfondir l’engagement démocratique, à condition de l’utiliser de manière responsable. En l’absence de garanties suffisantes, la technologie pourrait tout aussi bien être détournée de son rôle initial. Trouver un équilibre entre l’innovation et la vigilance ou utiliser l’IA à la fois comme bouclier contre la désinformation ou comme outil d’engagement positif pourrait être la clé de voûte. Ainsi, l’intégration de l’IA dans le processus électoral renforcera l’exercice de la démocratie.
Avez-vous déjà été confronté à des fake news pendant les élections ? Comment les avez-vous identifiées ? Donnez-nous votre avis dans un commentaire ci-dessous.
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